1. Le Musée imaginaire (1947)/2. La Création artistique (1948)/ 3. La Monnaie de l’absolu (1949)

Artikelnummer 10175647

Dans sa trilogie La Psychologie de l’Art, André Malraux entreprend une vaste méditation sur la signification de l’art et sur la place qu’il occupe dans la destinée humaine. Écrite au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, cette œuvre propose une philosophie de l’art fondée non sur des règles esthétiques, mais sur l’expérience intérieure que les hommes entretiennent avec les images, les formes et les œuvres du passé.Le premier volume, Le Musée imaginaire (1947), introduit l’idée centrale de Malraux : grâce à la reproduction photographique et au musée moderne, chaque époque recrée un « musée imaginaire » où les chefs-d’œuvre de toutes les civilisations dialoguent entre eux. L’art, arraché à ses fonctions religieuses ou sociales d’origine, devient un langage universel des formes. Ce musée intérieur permet à l’homme contemporain d’embrasser d’un seul regard la totalité du patrimoine artistique et d’en renouveler sans cesse le sens. Le second volume, La Création artistique (1948), explore la puissance créatrice du peintre, du sculpteur ou du poète. Pour Malraux, l’artiste ne copie pas le réel : il le transforme, il le sauve du néant. Créer, c’est imposer à la matière le signe de l’esprit, c’est transformer la mort en permanence. Chaque œuvre naît d’un combat spirituel entre l’homme et le monde ; elle manifeste la volonté de vaincre la contingence par la forme. L’art devient ainsi une lutte héroïque contre la disparition, un acte de libération. Dans le troisième volume, La Monnaie de l’Absolu (1949), Malraux approfondit la dimension métaphysique de cette aventure. L’art y apparaît comme la « monnaie de l’absolu », c’est-à-dire la tentative humaine de rejoindre, par l’image et la forme, une dimension spirituelle comparable à celle de la religion. L’artiste ne révèle pas Dieu, mais la présence du sacré dans l’homme. À travers l’histoire des styles et des civilisations, Malraux voit se poursuivre une même quête : celle de la signification de l’existence humaine face à la mort et au temps.

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