En 1954, Vincent Lerouge a vingt ans lorsqu’il est nommé instituteur suppléant à Mondonat, petite commune du Périgord noir. Venu là pour un remplacement de quinze jours, il y demeurera onze ans. Le temps pour lui de découvrir toutes les misères et les joies d’un métier difficile – c’est encore le temps de la classe unique – au milieu d’une population méfiante. Le temps aussi d’explorer les haines et mystères d’une communauté fermée, qui refuse à l’étranger le droit de s’intéresser au drame qui, vingt ans plus tôt, le soir du vent fou, l’a secouée : l’incendie d’une ferme au cours duquel un homme a trouvé la mort. C’est pourtant à l’élucidation de ce crime que Vincent s’attache ; il lui faudra bien des années, des circonstances exceptionnelles et la complicité de certains pour y parvenir... Au-delà de cette intrigue, ce qui fait la richesse et la beauté de ce roman, c’est la vie même du village, de saison en saison, et de ses personnages, tous vivants, attachants, qu’ils soient butés, madrés, intelligents, tendres ou cruels. Tout un monde parcouru de passions inavouées. A la fin de ce livre, un dossier exclusif et illustré sur l’œuvre et l’auteur a été réalisé spécialement à l’intention des lecteurs du Club. Michel Jeury est né à Razac d’Eymet, en Dordogne, en 1934, et n’a quitté le Périgord que récemment pour s’établir dans le Gard. Ecrivain, il a consacré l’essentiel de son œuvre à la science-fiction avec plus de trente livres, parmi lesquels : Le Temps incertain, Les Singes du temps, L’Orbe et la roue (Prix Apollo 1983), Le Jeu du monde, etc. Cependant, ses origines n’ont cessé de l’inspirer dans Le Crêt de Fonbelle, Les Louves debout, une affaire criminelle en Périgord et dans des réalisations télévisées, Issigeac, Opzone 24, fable écologique en Dordogne pour FR3 (en collaboration avec Jacques Manlay), Jour J comme jouet, conte de Noël en Périgord pour FR3, L’Ile bleue, téléfilm pour Antenne 2 écrit en collaboration avec Jean-Claude Giudicelli. Le Vrai goût de la vie, son premier roman, a été couronné par le Prix « Terre de France-La Vie 1988 », destiné à une œuvre mettant en scène une région française et ses habitants. Une Odeur d’herbe folle en constituera la suite. « Michel Jeury sait raconter. Il sait faire vivre ses personnages. Chacun avec son mystère, ses problèmes, ses jalousies, ses vilenies, ses faiblesses... Le Périgord, pour Michel Jeury, c’est chez lui. A chaque page transparaît son amour du pays natal... C’est un bien beau pays. Et Le Soir du vent fou, dans la tradition du grand roman populaire français, est un bien beau livre. » Raymond Castans, Midi Libre

Jeury Michel

Le soir du vent fou