Marie du Bouchet Florian Rodari Alain Madeleine-Perdrillat

Entretiens avec Claude Garache

Article number 10124343

EUR 84,50 *
Content 1 piece
* Incl. VAT excl. Shipping
In stock, delivery in 1-3 working days

Préface : Quelques mois après la publication du livre *Garache face au modèle*, ouvrage collectif contenant diverses contributions d’écrivains et de poètes que le peintre compte parmi ses amis, nous avons éprouvé le sentiment que cet hommage, malgré sa richesse, demeurait incomplet. Quelque pertinente que puisse être chacune de ces approches, offrant un éclairage varié et souvent nouveau sur l’œuvre, il nous a semblé en effet qu’il manquait quelque chose à ce recueil, quelque chose que l’on pourrait appeler « l’expérience du dedans ». Et nous nous sommes dit que le peintre lui-même, lecteur assidu, passionné de sciences humaines, attentif à toutes les manifestations de l’esprit, aurait eu sa place dans cette méditation collective. Nous avons alors émis le vœu de réparer cet oubli en demandant à Claude Garache de s’exprimer sur la pratique de son art, ce qu’il a accepté aussitôt; nous avons donc décidé de réaliser et d’enregistrer deux entretiens avec lui. Marie du Bouchet, qui en a assuré la prise de son, ne s’est heureusement pas limitée à cette tâche technique et est intervenue avec beaucoup d’à-propos dans la conversation. Pour entreprendre ce projet, il suffisait d’ailleurs que l’œuvre de Claude Garache nous touche depuis longtemps et que les propos que nous échangeons souvent avec lui sur la peinture, chez lui ou dans des expositions, révèlent une véritable réflexion, sérieuse et cohérente, sur cet art en proie depuis plusieurs décennies à bien des avanies. Il n’est peut-être pas tout à fait inutile d’écouter aujourd’hui un peintre de notre temps qui s’avoue, modestement et orgueilleusement, l’héritier d’une admirable tradition allant de la sculpture rémoise du XIIIe siècle jusqu’à Matisse et Bonnard. Et si l’on est en droit de s’interroger sur l’avenir de la peinture, la modernité ne saurait se réduire à la succession ininterrompue d’avant-gardes d’on ne sait plus quel combat toujours gagné d’avance. Nous voulons croire que quelques paysages, quelques natures mortes ou portraits, en l’occurrence quelques nus peints dans une recherche plastique exigeante, avec attention et affection, ont encore beaucoup à nous dire et nous montrer. Nous avons souhaité que ces deux entretiens se passent dans l’atelier du peintre, à Paris, que le poète Yves Bonnefoy a magnifiquement évoqué naguère. Quiconque y est entré, en gravissant d’abord un escalier initiatique très droit et très raide, en garde le souvenir d’une haute cellule silencieuse, d’où l’on ne voit du dehors que le ciel à travers une grande verrière donnant sur le nord, comme il convient. La présence proche de la ville reste pourtant sensible, inoubliable, ce qui accroît le sentiment non d’un refuge, mais d’un espace de recueillement, où les forces qu’elle disperse peuvent s’allier; et c’est bien le sentiment que donne aussi l’œuvre, d’être une réponse à un désordre grandissant. Tous les instruments du peintre sont soigneusement rangés par terre, les toiles le long des murs et dans des casiers: on devine que ce sont des opérations qui ont lieu ici, qui nécessitent chaque fois beaucoup d’attention. Ce livre n’est pas la simple transcription des entretiens tels qu’ils se sont déroulés. À partir de leur enregistrement, Claude Garache a tenu à récrire des phrases, à remplacer des mots, à choisir d’autres exemples, pour préciser toujours plus sa pensée, ce qui illustre bien, s’il en était besoin, l’exigence qui le caractérise; il nous a demandé aussi d’ajouter ici et là une question que nous n’avions pas songé à lui poser. Toutefois, il n’a modifié en rien le cours pris par la discussion, chacun de nous y intervenant à son gré, sans aucun plan préconçu, si bien que le livre garde tout de même quelque chose d’une conversation entre amis, avec ce que cela suppose d’improvisation. Il faut ajouter qu’au contraire du premier, le second entretien s’est entièrement déroulé, sans que cela ait été prévu d’avance, tous quatre debout devant un tableau de grand format du peintre, *Vie et Sauve*. Il est probable que la présence sensible de ces deux corps ait eu quelque influence sur les propos tenus, comme elle a suscité des silences qu’un livre ne peut guère restituer, hélas. Nous tenons à remercier chaleureusement ici Jean-François Barrielle, le directeur des éditions Hazan, qui, comprenant l’intérêt de ces entretiens d’un peintre qu’il connaît bien et dont il apprécie l’œuvre depuis longtemps, a tout de suite manifesté son désir de les publier. Sans lui, ce livre n’existerait pas. Florian Rodari; Alain Madeleine-Perdrillat. © 2010 Éditions Hazan, Paris www.editions-hazan.com © 2010 ADAGP pour l’œuvre de Claude Garache ISBN 9782754104029 Dépôt légal : avril 2010 Conception graphique : Sylvie Millet Fabrication : Claire Hostalier Suivi éditorial : Anne-Isabelle Vannier et Céline Guichard Photographies : Michel Nguyen, Hélène de Lapausse et Couleurs d’image Photograveur : Couleurs d’image, Boulogne, France Imprimé et relié par Pollina – L25396 Achevé d’imprimer en avril 2010.

Condition

Used - Good

Language

French

Article type

Book - Hardcover

Year

2010

Publisher

Hazan, Paris

Edition

1

Number of pages

120 pages

EAN

9782754104029