1881. Depuis dix ans la France rumine sa défaite. Elle est isolée, paralysée : autour d'elle, Bismarck tisse et retisse un subtil réseau d'alliances, et I'Angleterre victorienne, maitresse des Sept mers, surveille jalou- sement ses < routes impériales 1885. La France a gagné de l'aise et de la force a ses possessions éparses sont venues s'ajouter la Tuni- sie, Madagascar, le Tonkin. Elle est préte a reprendre sa place dans le x concert européen >) sur qui se reglent alors les mouvements du monde. Un tel redressement, et si rapide, est I'ceuvre de Jules Ferry. Cette politique d'expansion coloniale, la lui a-t-on assez reprochée ? K Valet de Bismarck injure adressée a est la moindre ce grand bourgeois apparemment insensible qui, durant quatre ans, semble avoir réservé la plus grande part de ses facultés a surprendre, uti- liser et détourner les projets, les intentions, les ruses machiavéliques de celui verne P' Europe, Bismarck. gui diplomatiquement gou- d'ceuvre de pénétration Et quelle finesse, quel chef- notre ambassadeur a Avec Geoffroy de Courcel, Berlin, c'est un admirable d'équipe > qui est mené contre jeu sur qui les deux le Chancelier de Fer hommes s'appuient en le combattant. Et I'avantage n'est pas a celui-la. Appuyés, nourris de tires d'archives nombreux familiales documents inédits la petite-niece de Jules Ferry Mme F. Pisani-Ferry est de ces négociations et de le détail et l'analyse ces luttes recomposent, pour la premiere fois, cet important moment de notre his- toire. Un tel ouvrage eut nant. I1 restitue la vraie pu etre aride. II est passion- tere de l'un figure, le vrai, le grand carac- des fondateurs de la République. Et c'est un adversaire le Prince de Bulow, qui lui a décerné le plus be cais de ne politique fran- marck IS loin que Bis-

Ferry-Pisani Fresnette

Jules Ferry et le partage du monde